Pour sa première exposition à la Galerie Nuke, François Mangeol explore sa vision de la fuite du temps à la recherche de cet éternel instant, Maintenant. Le vocabulaire de ce jeune artiste transcende les frontières et ne se limite pas à un seul champ d’exploration. Chaque pièce qu’il produit est une combinaison de mathématique et de poésie, d’architecture et de littérature, de science et d’art. Entre ses mains, ces disciplines à priori éloignées, s’épousent avec sensibilité et subtilité.
Ses différents modes d’expression y sont présentés côte à côte de manière à mettre en évidence leurs relations les uns avec les autres. Car qu’ils soient calligraphies, sculptures, tapis, dessins ou poésies, ils sont les moyens d’une quête, celle d’un insaisissable émerveillement du quotidien. Au croisement des langages et des cultures, ses pièces se déploient au travers d’associations sémantiques et de constructions labyrinthiques.
«Une écriture qui éprouve le temps, l’écoulement et les discontinuités propres à une vision attentive aux dispersions du sens, ce sens qui se loge et se déploie dans l’instant même où il s’échappe. Qui fait expérience du rythme saccadé de l’advenu quand il rencontre l’événement, si banal ou si singulier soit-il. Une narration qui ne produit pas tant des récits que des expériences. Autant de pratiques scripturaires qui forment et façonnent ce dont elles parlent, explorent leurs mouvements internes, à mi chemin entre poésie et dialectique.»*
*Anouk Schoellkopf, extrait du catalogue d’expo /livre