Alizé Meurisse fait feu de tout bois. Dessin, peinture, coulures, giclures et que sais-je encore, interfèrent sur ces toiles grand format, prêtes à engouffrer le spectateur. Du travestissement au sacrilège. La profanation est à l’œuvre dans la série des monstres sacrés, et ailleurs. Car, quand Alizé Meurisse n’écrit pas Roman à clefs ou Pâle sang bleu, d’un coup de ciseau rageur elle annihile le paragraphe du premier au dernier mot. Et ce n’est pas terminé car elle s’absout in extremis en intégrant dans ses toiles du texte. Satanés mots qui ne lui échappent pas, pais s’utilisent autrement. Au-delà de l’utilisation directe de l’iconographie pornographique nous voyons émerger sous nos yeux écarquillés la peinture comme un acte pornographique.